Entrevues

Micoulet, Noémie – Institut Français de Justice Restaurative

Noémi Micoulet
Intervieweur·euse: Vanessa Sicotte
Langue de l'entretien: Français
Pays de pratique: France
Profession des participant·e·s: Coordinator at Institut Français de Justice Restaurative.

Noémi Micoulet a une formation en droit et détient une maîtrise en criminologie. Elle travaille pour l'Institut Français de Justice Restaurative, une organisation à but non lucratif financée par le ministère français de la justice, pour développer les pratiques de justice restaurative et soutenir les organisations qui travaillent avec les survivants. L’Institut facilite les rencontres entre survivants et contrevenants, ainsi que les groupes de médiation restaurative.

Au cours de notre conversation, Micoulet parle des différents espaces utilisés par l'organisation dont les prisons, les bureaux municipaux, les maisons de justice, les espaces administratifs attenants aux établissements de détention, et les salles de “parloir” pour les rencontres préliminaires entre avocats, contrevenants et survivants. Pour Micoulet, la priorité pour les espaces réparateurs est d'établir la confidentialité et de s'assurer que les salles ne ravivent aucun souvenir néfaste pour les participants. Elle explique sa préférence pour les espaces sans barrières physiques comme une table centrale, mais reconnaît que certains utilisateurs préféreraient avoir un objet sur lequel s'appuyer. Micoulet parle de la convivialité des espaces, précisant qu'il est fondamental d'avoir un environnement accueillant qui permet de montrer de l'attention et du soucie envers les participants, que ce soit à travers d’une tasse de café, d’un verre de jus ou d’un thé ou quelque chose à manger afin que les participants se sentent plus à l'aise. 

Selon Micoulet, la neutralité des espaces est une caractéristique très importante pour les processus de restauration, car elle peut éviter tout élément spatial ou décoratif qui pourrait créer un inconfort pour les participants. Elle explique comment l'organisation a évité à plusieurs reprises de faciliter les réunions dans des espaces ouverts, car elle accorde la priorité à la vie privée et à la confidentialité. Elle décrit ensuite deux espaces différents utilisés par l'organisation: une pièce avec une table et des chaises, et une seconde pièce avec des fauteuils, une table basse et une belle vue sur les montagnes. Elle précise qu'avoir une fenêtre avec vue pourrait être un atout pour une rencontre, mais ce n'est pas indispensable pour la réparation. 

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Entrevues

Vanessa Sicotte

est auteure, conférencière, chroniqueuse et podcasteuse dans les domaines de l'architecture et des arts décoratifs. Elle termine sa maîtrise en histoire de l'art à l'Université Concordia, à Montréal, et détient un baccalauréat en commerce avec une majeure en marketing de la John Molson School of Business. Elle a étudié la psychologie industrielle à Los Angeles, en Californie. Sicotte est l'auteure de deux ouvrages publiés sur le design (2015, 2018) aux éditions Cardinal.

Marcela Torres Molano

est candidate colombienne au doctorat au Département d'histoire de l'art de l'Université Concordia. Elle a une formation en design architectural et en activisme communautaire et détient une maîtrise en bâtiment et design urbain de la Bartlett School of Architecture à Londres, en Angleterre. Ses intérêts se concentrent sur l'art socialement engagé, les mouvements sociaux, l'activisme collaboratif dans des scénarios post-conflit, l'art produit collectivement et l'art produit en relation avec le cadre bâti.

Greg Labrosse

est candidat au doctorat en sciences humaines à l'Université Concordia. Ses recherches portent sur l'agentivité spatiale, l'esthétique sociale, les récits des jeunes et les représentations graphiques de la mémoire urbaine. Il a publié sur la relation entre les enfants, le jeu et l'espace public à Carthagène, en Colombie. Il a également travaillé comme éditeur sur des projets littéraires, dont Territorio Fértil, qui a reçu le prix María Nelly Murillo Hinestroza pour la littérature afro-colombienne.

Dr Ipek Türeli

est professeure agrégé et Chaire de recherche du Canada en architectures de justice spatiale (niveau 2) à l'École d'architecture Peter Guo-hua Fu de l'Université McGill, Montréal, Québec, Canada. Ses intérêts de recherche comprennent le logement à loyer modique et le design participatif, la protestation civile et le design urbain, ainsi que les paysages des campus et la race. Ses publications incluent le livre co-édité, Orienting Istanbul (2010) et le livre (auteure unique), Istanbul Open City (2018).

Dr Cynthia Imogen Hammond

est artiste et professeure d'histoire de l'art à l'Université Concordia. Ses travaux portent sur les femmes et l'histoire du cadre bâti, les paysages urbains, la recherche-création et l'histoire orale. Elle a publié sur l'histoire spatiale du mouvement pour le suffrage des femmes, l'art public, les jardins et les politiques du changement urbain. En plus de ses recherches sur les espaces de justice réparatrice et transitionnelle, elle dirige un projet d'histoire orale sur les mémoires urbaines des montréalais et montréalaises.

Luis C. Sotelo Castro

est un ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en interprétation de l'histoire orale (2016-2021). Il est professeur agrégé au Département de théâtre de l'Université Concordia et codirecteur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de Concordia. Sa subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation en infrastructure lui a permis de créer le Laboratoire d'écoute active (ALLab) en 2018. Basé au CHORN, l'ALLab est un centre de recherche-création de premier plan pour le pouvoir transformateur de l'écoute.