Entrevues

Mattox, Sarah – Restorative Justice Project Maine

Sarah Mattox
Intervieweur·euse: Marcela Torres
Langue de l'entretien: Anglais
Pays de pratique: États Unis
Profession des participant·e·s: Facilitatrice au “Restorative Justice Project Maine”

Sarah Mattox est facilitatrice de justice réparatrice depuis plus de seize ans et coordonnatrice du “Restorative Justice Project Maine”, une organisation à but non lucratif qui promeut la formation et le renforcement des capacités en matière de pratiques réparatrices et de réparation des préjudices à base communautaire, dans les contextes ruraux du Maine. L'organisation travaille dans divers contextes tels que les districts scolaires, les établissements carcéraux, les logements de rétablissement et les espaces communautaires.  

Au cours de notre conversation, Mattox parle d'une variété d'espaces de rencontres réparatrices et de l'importance de leur lien avec les communautés locales. Elle explique comment le projet a remis en question l'apparence idéale des centres de réparation en termes d'efficacité, d'emplacement, d'échelle et de nombre de personnes utilisant les espaces. Selon Mattox, les espaces extérieurs sont devenus essentiels à des fins de guérison car ils procurent un sentiment de concentration, de convivialité et de connexion avec la nature. Cependant, ils représentent un défi de taille car l'hiver rigoureux du Maine rend l'utilisation de ces espaces impossible pendant certains mois.

De plus, Mattox décrit l'espace réparateur idéal comme un “espace où les gens se sentent tenus et reçus” sans aucun sentiment bureaucratique ou institutionnel. L'espace doit avoir une accessibilité universelle, une bonne lumière naturelle et une bonne acoustique, et une salle pour le partage de la nourriture. Il doit être chaleureux, propre et confortable, avec diverses options de sièges et plusieurs salles pour que les conversations préparatoires et les cercles se déroulent simultanément. Pour finaliser, Mattox se concentre sur l'importance de l'art pour les espaces réparateurs et fournit plusieurs exemples du projet, tels que la collaboration avec un artiste facilitateur et la présence de photographies et d'œuvres d'art sur les murs des espaces. Elle termine en expliquant leur désir de créer un espace visuel de justice sociale pour présenter des travaux explorant pourquoi la justice réparatrice est importante, en montrant des données, des histoires et de l'art qui témoignent de la manière dont les citoyens ont bénéficié de ces pratiques.

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Entrevues

Vanessa Sicotte

est auteure, conférencière, chroniqueuse et podcasteuse dans les domaines de l'architecture et des arts décoratifs. Elle termine sa maîtrise en histoire de l'art à l'Université Concordia, à Montréal, et détient un baccalauréat en commerce avec une majeure en marketing de la John Molson School of Business. Elle a étudié la psychologie industrielle à Los Angeles, en Californie. Sicotte est l'auteure de deux ouvrages publiés sur le design (2015, 2018) aux éditions Cardinal.

Marcela Torres Molano

est candidate colombienne au doctorat au Département d'histoire de l'art de l'Université Concordia. Elle a une formation en design architectural et en activisme communautaire et détient une maîtrise en bâtiment et design urbain de la Bartlett School of Architecture à Londres, en Angleterre. Ses intérêts se concentrent sur l'art socialement engagé, les mouvements sociaux, l'activisme collaboratif dans des scénarios post-conflit, l'art produit collectivement et l'art produit en relation avec le cadre bâti.

Greg Labrosse

est candidat au doctorat en sciences humaines à l'Université Concordia. Ses recherches portent sur l'agentivité spatiale, l'esthétique sociale, les récits des jeunes et les représentations graphiques de la mémoire urbaine. Il a publié sur la relation entre les enfants, le jeu et l'espace public à Carthagène, en Colombie. Il a également travaillé comme éditeur sur des projets littéraires, dont Territorio Fértil, qui a reçu le prix María Nelly Murillo Hinestroza pour la littérature afro-colombienne.

Dr Ipek Türeli

est professeure agrégé et Chaire de recherche du Canada en architectures de justice spatiale (niveau 2) à l'École d'architecture Peter Guo-hua Fu de l'Université McGill, Montréal, Québec, Canada. Ses intérêts de recherche comprennent le logement à loyer modique et le design participatif, la protestation civile et le design urbain, ainsi que les paysages des campus et la race. Ses publications incluent le livre co-édité, Orienting Istanbul (2010) et le livre (auteure unique), Istanbul Open City (2018).

Dr Cynthia Imogen Hammond

est artiste et professeure d'histoire de l'art à l'Université Concordia. Ses travaux portent sur les femmes et l'histoire du cadre bâti, les paysages urbains, la recherche-création et l'histoire orale. Elle a publié sur l'histoire spatiale du mouvement pour le suffrage des femmes, l'art public, les jardins et les politiques du changement urbain. En plus de ses recherches sur les espaces de justice réparatrice et transitionnelle, elle dirige un projet d'histoire orale sur les mémoires urbaines des montréalais et montréalaises.

Luis C. Sotelo Castro

est un ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en interprétation de l'histoire orale (2016-2021). Il est professeur agrégé au Département de théâtre de l'Université Concordia et codirecteur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de Concordia. Sa subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation en infrastructure lui a permis de créer le Laboratoire d'écoute active (ALLab) en 2018. Basé au CHORN, l'ALLab est un centre de recherche-création de premier plan pour le pouvoir transformateur de l'écoute.