Entrevues
Quilian Riano
Intervieweur·euse: Greg Labrosse
Langue de l'entretien: Anglais
Pays de pratique: États Unis
Profession des participant·e·s: Designer architectural et urbain et vice-doyen de la Pratt School of Architecture à Brooklyn, New York
Quilian Riano est un architecte, urbaniste et artiste qui s'intéresse aux effets sociaux et environnementaux de l'architecture et de la production urbaine. Il possède une vaste expérience des processus de participation communautaire au Nicaragua, en Colombie et aux États-Unis, et il est actuellement professeur à Kent State University (mise à jour : il a récemment été nommé vice-doyen et professeur associé invité à l’École d’Architecture du Pratt Institute). Au cours de notre conversation, Riano nous parle de son intérêt d’utiliser le design et les processus communautaires comme outils pour résoudre les problèmes sociaux, ainsi que son travail de conception d'espaces pour une justice alternative, et ce en relation avec son expérience d'immigrant aux États-Unis ainsi que sa collaboration avec les communautés autochtones, confrontées à des défis environnementaux et sociaux sur leurs territoires.
À travers l'étude de cas du Corona Plaza, dans le quartier de Queens (NYC), il définit le concept de “démocraties pluralistes” comme l'antithèse des politiques néolibérales de l'espace. Ce projet a développé une approche participative et l'utilisation du jeu et de l'art comme outils de changement social et spatial. De plus, Riano décrit comment il préfère travailler avec des projets établis à partir d'une approche locale, car il existe de nombreux cas dans lesquels les communautés ont expérimenté des processus de conception participative qui n'ont été bénéfiques qu'aux institutions et aux universités, plutôt qu'aux participants mêmes.
De plus, Riano explique comment le travail communautaire peut promouvoir une véritable inclusion sociale et des processus durables à plus long terme. Il met l'accent sur l'importance de favoriser une communication ouverte avec les communautés et d'établir des attentes réalistes. Il souligne l'importance des projets à petite échelle et des espaces flexibles qui peuvent favoriser la réconciliation collective pour les processus de justice réparatrice.
est auteure, conférencière, chroniqueuse et podcasteuse dans les domaines de l'architecture et des arts décoratifs. Elle termine sa maîtrise en histoire de l'art à l'Université Concordia, à Montréal, et détient un baccalauréat en commerce avec une majeure en marketing de la John Molson School of Business. Elle a étudié la psychologie industrielle à Los Angeles, en Californie. Sicotte est l'auteure de deux ouvrages publiés sur le design (2015, 2018) aux éditions Cardinal.
est candidate colombienne au doctorat au Département d'histoire de l'art de l'Université Concordia. Elle a une formation en design architectural et en activisme communautaire et détient une maîtrise en bâtiment et design urbain de la Bartlett School of Architecture à Londres, en Angleterre. Ses intérêts se concentrent sur l'art socialement engagé, les mouvements sociaux, l'activisme collaboratif dans des scénarios post-conflit, l'art produit collectivement et l'art produit en relation avec le cadre bâti.
est candidat au doctorat en sciences humaines à l'Université Concordia. Ses recherches portent sur l'agentivité spatiale, l'esthétique sociale, les récits des jeunes et les représentations graphiques de la mémoire urbaine. Il a publié sur la relation entre les enfants, le jeu et l'espace public à Carthagène, en Colombie. Il a également travaillé comme éditeur sur des projets littéraires, dont Territorio Fértil, qui a reçu le prix María Nelly Murillo Hinestroza pour la littérature afro-colombienne.
est professeure agrégé et Chaire de recherche du Canada en architectures de justice spatiale (niveau 2) à l'École d'architecture Peter Guo-hua Fu de l'Université McGill, Montréal, Québec, Canada. Ses intérêts de recherche comprennent le logement à loyer modique et le design participatif, la protestation civile et le design urbain, ainsi que les paysages des campus et la race. Ses publications incluent le livre co-édité, Orienting Istanbul (2010) et le livre (auteure unique), Istanbul Open City (2018).
est artiste et professeure d'histoire de l'art à l'Université Concordia. Ses travaux portent sur les femmes et l'histoire du cadre bâti, les paysages urbains, la recherche-création et l'histoire orale. Elle a publié sur l'histoire spatiale du mouvement pour le suffrage des femmes, l'art public, les jardins et les politiques du changement urbain. En plus de ses recherches sur les espaces de justice réparatrice et transitionnelle, elle dirige un projet d'histoire orale sur les mémoires urbaines des montréalais et montréalaises.
est un ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en interprétation de l'histoire orale (2016-2021). Il est professeur agrégé au Département de théâtre de l'Université Concordia et codirecteur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de Concordia. Sa subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation en infrastructure lui a permis de créer le Laboratoire d'écoute active (ALLab) en 2018. Basé au CHORN, l'ALLab est un centre de recherche-création de premier plan pour le pouvoir transformateur de l'écoute.