Entrevues

Henriques, William – Médiateur en résolution informelle de conflits

William Henriques               
Intervieweur·euse: Greg Labrosse
Langue de l'entretien: Anglais et français
Pays de pratique: Canada
Profession des participant·e·s: Médiateur en résolution informelle de conflits avec le gouvernement du Canada et professeur de médiation à l'Université de Sherbrooke

William Henriques travaille comme médiateur en résolution informelle de conflits avec le gouvernement du Canada et enseigne la médiation à l'Université de Sherbrooke. Au cours des dernières années, il a été membre du conseil d'administration du Centre de services de justice réparatrice (CSJR) à Montréal. La mission du centre est de créer des espaces de dialogue sécuritaire entre les survivants et les auteurs d'actes violents, de reconnaître les dommages causés et de transformer la société en renforçant le tissu social. Selon Henriques, la justice réparatrice est une pratique alternative qui complémente le système juridique traditionnel, en tenant compte des besoins psychologiques et de la santé mentale des individus, et en se concentrant sur les réparations plutôt que sur une approche uniquement punitive. 

Au cours de notre conversation, Henriques explique comment les espaces de justice réparatrice sont conçus pour favoriser le dialogue, ce qui facilite l'authenticité et la responsabilité. Il décrit différents types de rencontres réparatrices à la fois dans les espaces communs en milieu carcéral et dans les bureaux du CSJR. Pendant les processus du CSJR, les survivants sont invités à organiser la configuration des sièges et à choisir la distance adéquate entre les participants. Henriques reconnaît que bien que certaines adaptations soient possibles, il existe plusieurs contraintes en termes de conditions spatiales telles que la taille, le mobilier, l'éclairage et la disponibilité des pièces. 

En outre, Henriques explique à quel point les espaces actuels du CSJR semblent un peu impersonnels, car ils n'ont pas été entièrement adaptés à des fins réparatrices. Cependant, il explique comment ils essaient maintenant d'être attentifs aux qualités spatiales telles que la couleur de la pièce, le matériau du mobilier, la présence de plantes et de livres, et la position des fenêtres et des portes. De plus, il explique l'importance de ne pas avoir trop de distractions présentes dans la pièce. Pour Henriques, les participants devraient être ceux qui apportent des éléments au processus, ce qui pourrait favoriser le dialogue et la guérison, et leur donner un sentiment d'action et de co-création. 

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Entrevues

Vanessa Sicotte

est auteure, conférencière, chroniqueuse et podcasteuse dans les domaines de l'architecture et des arts décoratifs. Elle termine sa maîtrise en histoire de l'art à l'Université Concordia, à Montréal, et détient un baccalauréat en commerce avec une majeure en marketing de la John Molson School of Business. Elle a étudié la psychologie industrielle à Los Angeles, en Californie. Sicotte est l'auteure de deux ouvrages publiés sur le design (2015, 2018) aux éditions Cardinal.

Marcela Torres Molano

est candidate colombienne au doctorat au Département d'histoire de l'art de l'Université Concordia. Elle a une formation en design architectural et en activisme communautaire et détient une maîtrise en bâtiment et design urbain de la Bartlett School of Architecture à Londres, en Angleterre. Ses intérêts se concentrent sur l'art socialement engagé, les mouvements sociaux, l'activisme collaboratif dans des scénarios post-conflit, l'art produit collectivement et l'art produit en relation avec le cadre bâti.

Greg Labrosse

est candidat au doctorat en sciences humaines à l'Université Concordia. Ses recherches portent sur l'agentivité spatiale, l'esthétique sociale, les récits des jeunes et les représentations graphiques de la mémoire urbaine. Il a publié sur la relation entre les enfants, le jeu et l'espace public à Carthagène, en Colombie. Il a également travaillé comme éditeur sur des projets littéraires, dont Territorio Fértil, qui a reçu le prix María Nelly Murillo Hinestroza pour la littérature afro-colombienne.

Dr Ipek Türeli

est professeure agrégé et Chaire de recherche du Canada en architectures de justice spatiale (niveau 2) à l'École d'architecture Peter Guo-hua Fu de l'Université McGill, Montréal, Québec, Canada. Ses intérêts de recherche comprennent le logement à loyer modique et le design participatif, la protestation civile et le design urbain, ainsi que les paysages des campus et la race. Ses publications incluent le livre co-édité, Orienting Istanbul (2010) et le livre (auteure unique), Istanbul Open City (2018).

Dr Cynthia Imogen Hammond

est artiste et professeure d'histoire de l'art à l'Université Concordia. Ses travaux portent sur les femmes et l'histoire du cadre bâti, les paysages urbains, la recherche-création et l'histoire orale. Elle a publié sur l'histoire spatiale du mouvement pour le suffrage des femmes, l'art public, les jardins et les politiques du changement urbain. En plus de ses recherches sur les espaces de justice réparatrice et transitionnelle, elle dirige un projet d'histoire orale sur les mémoires urbaines des montréalais et montréalaises.

Luis C. Sotelo Castro

est un ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en interprétation de l'histoire orale (2016-2021). Il est professeur agrégé au Département de théâtre de l'Université Concordia et codirecteur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de Concordia. Sa subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation en infrastructure lui a permis de créer le Laboratoire d'écoute active (ALLab) en 2018. Basé au CHORN, l'ALLab est un centre de recherche-création de premier plan pour le pouvoir transformateur de l'écoute.