Entrevues
Sarah Reckess, Ashley Rivera, et Leah Russell
Intervieweur·euse: Marcela Torres Molano
Langue de l'entretien: Anglais
Pays de pratique: États Unis
Profession des participant·e·s: Toutes les personnes interrogées travaillent pour le projet Peacebuilding à Syracuse. Sarah Reckess est superviseure du centre, Ashley Rivera est animatrice de cercle de réconciliation, Leah Russell est coordonnatrice de projets communautaires depuis 2015.
Ashley Rivera, Leah Russell et Sarah Reckess travaillent pour le projet Peacebuilding à Syracuse, aux États-Unis, un programme du Center for Court Innovation qui facilite des processus de formation dans lesquels des mentors autochtones enseignent sur les cercles de consolidation de la paix. Les cas assumés par le centre comprennent des problèmes du système judiciaire traditionnel et des conflits dans les écoles et les communautés et ont le but de créer des opportunités pour que les gens puissent guérir leurs relations et réparer les dommages causés. Ahsley est animatrice de cercle de réconciliation, Leah est coordonnatrice de projets communautaires et Sarah est superviseure du centre.
Au cours de notre conversation, elles nous décrivent l'espace occupé par le projet, une ancienne maison au sein de la communauté, rénovée en un centre communautaire polyvalent et facilement accessible, qui, grâce à une conception participative, a été transformée en un lieu propice aux réunions et aux rencontres collectives. Depuis sa création, le projet a cherché à maintenir une atmosphère familiale et d'appartenance pour les participants, ce qui les incite à réaliser de différentes pratiques communautaires telles que manger ensemble, produire de l'art et prendre soin du jardin.
Reckess, Rivera et Russell décrivent certaines conditions que les espaces de justice réparatrice peuvent avoir afin de favoriser la réconciliation. Elles nous parlent du besoin de lieux ouverts avec une capacité de transformation communautaire, ainsi que de lieux privés - de petits coins, pour des conversations intimes. Elles soulignent l'importance de la flexibilité pour les différentes activités, le confort du mobilier et l'utilisation des murs comme toiles d'écriture et d'art. Elles soulignent aussi l’importance de s'éloigner de l'architecture commerciale froide et dure qui ne permet pas d'améliorer les processus qui mènent au conflit. De plus, elles nous renseignent sur les choses à éviter dans un espace réparateur et nous donnent des conseils pour les sites de guérison.
est auteure, conférencière, chroniqueuse et podcasteuse dans les domaines de l'architecture et des arts décoratifs. Elle termine sa maîtrise en histoire de l'art à l'Université Concordia, à Montréal, et détient un baccalauréat en commerce avec une majeure en marketing de la John Molson School of Business. Elle a étudié la psychologie industrielle à Los Angeles, en Californie. Sicotte est l'auteure de deux ouvrages publiés sur le design (2015, 2018) aux éditions Cardinal.
est candidate colombienne au doctorat au Département d'histoire de l'art de l'Université Concordia. Elle a une formation en design architectural et en activisme communautaire et détient une maîtrise en bâtiment et design urbain de la Bartlett School of Architecture à Londres, en Angleterre. Ses intérêts se concentrent sur l'art socialement engagé, les mouvements sociaux, l'activisme collaboratif dans des scénarios post-conflit, l'art produit collectivement et l'art produit en relation avec le cadre bâti.
est candidat au doctorat en sciences humaines à l'Université Concordia. Ses recherches portent sur l'agentivité spatiale, l'esthétique sociale, les récits des jeunes et les représentations graphiques de la mémoire urbaine. Il a publié sur la relation entre les enfants, le jeu et l'espace public à Carthagène, en Colombie. Il a également travaillé comme éditeur sur des projets littéraires, dont Territorio Fértil, qui a reçu le prix María Nelly Murillo Hinestroza pour la littérature afro-colombienne.
est professeure agrégé et Chaire de recherche du Canada en architectures de justice spatiale (niveau 2) à l'École d'architecture Peter Guo-hua Fu de l'Université McGill, Montréal, Québec, Canada. Ses intérêts de recherche comprennent le logement à loyer modique et le design participatif, la protestation civile et le design urbain, ainsi que les paysages des campus et la race. Ses publications incluent le livre co-édité, Orienting Istanbul (2010) et le livre (auteure unique), Istanbul Open City (2018).
est artiste et professeure d'histoire de l'art à l'Université Concordia. Ses travaux portent sur les femmes et l'histoire du cadre bâti, les paysages urbains, la recherche-création et l'histoire orale. Elle a publié sur l'histoire spatiale du mouvement pour le suffrage des femmes, l'art public, les jardins et les politiques du changement urbain. En plus de ses recherches sur les espaces de justice réparatrice et transitionnelle, elle dirige un projet d'histoire orale sur les mémoires urbaines des montréalais et montréalaises.
est un ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en interprétation de l'histoire orale (2016-2021). Il est professeur agrégé au Département de théâtre de l'Université Concordia et codirecteur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de Concordia. Sa subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation en infrastructure lui a permis de créer le Laboratoire d'écoute active (ALLab) en 2018. Basé au CHORN, l'ALLab est un centre de recherche-création de premier plan pour le pouvoir transformateur de l'écoute.