Entrevues
Jonathan Scharrer
Intervieweur·euse: Marcela Torres Molano
Langue de l'entretien: Anglais
Pays de pratique: États Unis
Profession des participant·e·s: Directeur du projet de justice réparatrice à la Faculté de Droit de l'Université du Wisconsin
Jonathan Scharrer est avocat et directeur du projet de justice réparatrice à la Faculté de Droit de l'Université du Wisconsin. Il travaille comme facilitateur de justice réparatrice depuis 2006 dans différents contextes tels que les communautés, les prisons et les écoles. Au cours de notre entrevue, Scharrer nous parle des avantages et des inconvénients des différents espaces utilisés pour les pratiques réparatrices, de la nécessité d'assurer une communication ouverte entre les participants et de l'importance d'éviter tout type de relation hiérarchique au cours du processus. Également, il décrit son expérience en tant que facilitateur dans les espaces carcéraux et les édifices gouvernementaux.
En outre, il soutient que dans chaque réunion, il est essentiel d'impliquer les participants dans le processus de transformation des espaces en lieux de réparation. En décrivant l'espace idéal pour la justice réparatrice, il souligne l'importance de la flexibilité spatiale et de l'ameublement, de la bonne utilisation de l'acoustique, de l'utilisation appropriée des couleurs chaudes et du contrôle des conditions environnementales telles que la température, le débit d'air et la lumière naturelle. Il soutient qu'il est tout aussi important de prévoir un lieu qui inclut un espace privé et intime , ainsi que la possibilité de s'ouvrir vers l’extérieur et la nature.
Scharrer explique à quel point il est vital d'être conscient des connotations locales, d'être sensible à la culture et d'éviter les couleurs ou symboles institutionnels, car ils pourraient représenter des systèmes d'oppression, des dommages systémiques ou des traumatismes. De plus, il est essentiel d'être humble, attentif à l'art et à l'intersectionnalité, pour créer des environnements inclusifs et choisir les bons objets pour les pratiques et les espaces. Pour Scharrer, les facilitateurs doivent tenir compte du message que l'espace communique et des expériences sensorielles que les participants ressentent. Finalement, il analyse l'importance des processus de conception participatifs et inclusifs et les problèmes liés à l'accessibilité et au capacitisme. Il se demande comment les espaces peuvent permettre aux usagers de se sentir accueillis.
est auteure, conférencière, chroniqueuse et podcasteuse dans les domaines de l'architecture et des arts décoratifs. Elle termine sa maîtrise en histoire de l'art à l'Université Concordia, à Montréal, et détient un baccalauréat en commerce avec une majeure en marketing de la John Molson School of Business. Elle a étudié la psychologie industrielle à Los Angeles, en Californie. Sicotte est l'auteure de deux ouvrages publiés sur le design (2015, 2018) aux éditions Cardinal.
est candidate colombienne au doctorat au Département d'histoire de l'art de l'Université Concordia. Elle a une formation en design architectural et en activisme communautaire et détient une maîtrise en bâtiment et design urbain de la Bartlett School of Architecture à Londres, en Angleterre. Ses intérêts se concentrent sur l'art socialement engagé, les mouvements sociaux, l'activisme collaboratif dans des scénarios post-conflit, l'art produit collectivement et l'art produit en relation avec le cadre bâti.
est candidat au doctorat en sciences humaines à l'Université Concordia. Ses recherches portent sur l'agentivité spatiale, l'esthétique sociale, les récits des jeunes et les représentations graphiques de la mémoire urbaine. Il a publié sur la relation entre les enfants, le jeu et l'espace public à Carthagène, en Colombie. Il a également travaillé comme éditeur sur des projets littéraires, dont Territorio Fértil, qui a reçu le prix María Nelly Murillo Hinestroza pour la littérature afro-colombienne.
est professeure agrégé et Chaire de recherche du Canada en architectures de justice spatiale (niveau 2) à l'École d'architecture Peter Guo-hua Fu de l'Université McGill, Montréal, Québec, Canada. Ses intérêts de recherche comprennent le logement à loyer modique et le design participatif, la protestation civile et le design urbain, ainsi que les paysages des campus et la race. Ses publications incluent le livre co-édité, Orienting Istanbul (2010) et le livre (auteure unique), Istanbul Open City (2018).
est artiste et professeure d'histoire de l'art à l'Université Concordia. Ses travaux portent sur les femmes et l'histoire du cadre bâti, les paysages urbains, la recherche-création et l'histoire orale. Elle a publié sur l'histoire spatiale du mouvement pour le suffrage des femmes, l'art public, les jardins et les politiques du changement urbain. En plus de ses recherches sur les espaces de justice réparatrice et transitionnelle, elle dirige un projet d'histoire orale sur les mémoires urbaines des montréalais et montréalaises.
est un ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en interprétation de l'histoire orale (2016-2021). Il est professeur agrégé au Département de théâtre de l'Université Concordia et codirecteur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de Concordia. Sa subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation en infrastructure lui a permis de créer le Laboratoire d'écoute active (ALLab) en 2018. Basé au CHORN, l'ALLab est un centre de recherche-création de premier plan pour le pouvoir transformateur de l'écoute.