Entrevues
Margaret Thorsborne
Intervieweur·euse: Marcela Torres
Langue de l'entretien: Anglais
Pays de pratique: Nouvelle-Zélande
Profession des participant·e·s: Facilitatrice de justice réparatrice
Margaret Thorsborne est facilitatrice de justice réparatrice depuis plus de vingt-cinq ans dans différents endroits, dont la Nouvelle-Zélande, Londres et l'Asie du Sud-Est. Elle a contribué à la transition du système de justice traditionnelle pour les jeunes vers les pratiques scolaires réparatrices en Nouvelle-Zélande, qui visait à garder les jeunes contrevenants hors du système judiciaire. Selon Thorsborne, les espaces dédiés aux pratiques réparatrices sont extrêmement importants pour que les individus se sentent à l’aise, car ils renforcent la capacité de connexion entre les participants.
Au cours de notre conversation, Thorsborne parle de certains cas critiques de justice réparatrice dans les écoles et des salles utilisées pour ces pratiques, en distinguant entre les bons et les mauvais espaces en termes de leur fonction réparatrice. Elle souligne l'importance de l'intimité, du mobilier adéquat et de la flexibilité spatiale, ainsi que la nécessité d'une pièce neutre pour certaines rencontres. De plus, elle explique l'importance d'utiliser des couleurs apaisantes sur les murs pour assurer la quiétude de la pièce, et aussi de prendre en considération les besoins particuliers des jeunes qui pourraient être sensibles à certains éclairages ou pour qui l'espace pourrait déclencher des souvenirs douloureux du passé.
Enfin, Thorsborne décrit le fait d'avoir un espace spécialement conçu pour les pratiques de préparation et de réparation comme un luxe, et explique l'urgence pour les écoles de commencer à avoir des salles spécialement destinées aux pratiques de réparation. Elle décrit l'espace idéal comme une pièce avec une décoration appropriée, un contrôle de l'éclairage et du son, de l'art sur les murs et de belles affiches avec des graphiques sur les pratiques réparatrices et le rétablissement de la paix. Pour finaliser, elle précise qu'il serait idéal d'avoir une série de trois espaces: un pour les groupes nombreux, un pour les petits groupes et un pour un espace d'interview; tous auraient besoin d'un espace de cuisine adjacent pour le partage de la nourriture, ou on pourrait, comme elle le décrit, “rompre le pain avec l'ennemi”.
est auteure, conférencière, chroniqueuse et podcasteuse dans les domaines de l'architecture et des arts décoratifs. Elle termine sa maîtrise en histoire de l'art à l'Université Concordia, à Montréal, et détient un baccalauréat en commerce avec une majeure en marketing de la John Molson School of Business. Elle a étudié la psychologie industrielle à Los Angeles, en Californie. Sicotte est l'auteure de deux ouvrages publiés sur le design (2015, 2018) aux éditions Cardinal.
est candidate colombienne au doctorat au Département d'histoire de l'art de l'Université Concordia. Elle a une formation en design architectural et en activisme communautaire et détient une maîtrise en bâtiment et design urbain de la Bartlett School of Architecture à Londres, en Angleterre. Ses intérêts se concentrent sur l'art socialement engagé, les mouvements sociaux, l'activisme collaboratif dans des scénarios post-conflit, l'art produit collectivement et l'art produit en relation avec le cadre bâti.
est candidat au doctorat en sciences humaines à l'Université Concordia. Ses recherches portent sur l'agentivité spatiale, l'esthétique sociale, les récits des jeunes et les représentations graphiques de la mémoire urbaine. Il a publié sur la relation entre les enfants, le jeu et l'espace public à Carthagène, en Colombie. Il a également travaillé comme éditeur sur des projets littéraires, dont Territorio Fértil, qui a reçu le prix María Nelly Murillo Hinestroza pour la littérature afro-colombienne.
est professeure agrégé et Chaire de recherche du Canada en architectures de justice spatiale (niveau 2) à l'École d'architecture Peter Guo-hua Fu de l'Université McGill, Montréal, Québec, Canada. Ses intérêts de recherche comprennent le logement à loyer modique et le design participatif, la protestation civile et le design urbain, ainsi que les paysages des campus et la race. Ses publications incluent le livre co-édité, Orienting Istanbul (2010) et le livre (auteure unique), Istanbul Open City (2018).
est artiste et professeure d'histoire de l'art à l'Université Concordia. Ses travaux portent sur les femmes et l'histoire du cadre bâti, les paysages urbains, la recherche-création et l'histoire orale. Elle a publié sur l'histoire spatiale du mouvement pour le suffrage des femmes, l'art public, les jardins et les politiques du changement urbain. En plus de ses recherches sur les espaces de justice réparatrice et transitionnelle, elle dirige un projet d'histoire orale sur les mémoires urbaines des montréalais et montréalaises.
est un ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en interprétation de l'histoire orale (2016-2021). Il est professeur agrégé au Département de théâtre de l'Université Concordia et codirecteur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de Concordia. Sa subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation en infrastructure lui a permis de créer le Laboratoire d'écoute active (ALLab) en 2018. Basé au CHORN, l'ALLab est un centre de recherche-création de premier plan pour le pouvoir transformateur de l'écoute.